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El abrazo de la serpiente

Ciro Guerra, Colombie, 2015

Malheureusement nous pouvons pas vous offrir ce film à votre emplacement.

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Au début du XXe siècle, un ethnologue allemand s’enfonce dans la forêt amazonienne à la recherche d’une plante mythique, la yakruna. Il sera guidé par Karamakate, un jeune mais puissant chaman amazonien. 40 ans plus tard, c’est un Etats-Unien qui retrouve Karamakate pour la même recherche. Ciro Guerra nous propose une antithèse éloquente aux discours sur l’apport de la «civilisation» dans ces contrées perdues.

Inverser les rôles Theo explore l’Amazonie depuis des années et il a entendu parler d’une plante miracle, la yakruna. Maintenant qu’il est malade et affaibli, la nécessité de la trouver se fait pressante. Son guide l’amène chez Karamakate, un jeune chaman seul capable, selon lui, de trouver le lieu mythique. Mais Karamakate ne voit en Theo que le complice des massacreurs de son peuple dont il est le seul survivant. Il accepte de les guider, mais à contre-coeur. Quarante ans plus tard, Evan rencontre un Karamakate âgé, lui demandant aussi de l’aider à retrouver cette yakruna et les traces de Theo disparu. Mais Karamakate ne se souvient plus bien.
Au début du XXe siècle, un ethnologue allemand s’enfonce dans la forêt amazonienne à la recherche d’une plante mythique, la yakruna. Il sera guidé par Karamakate, un jeune mais puissant chaman amazonien. 40 ans plus tard, c’est un Etats-Unien qui retrouve Karamakate pour la même recherche. Ciro Guerra nous propose une antithèse éloquente aux discours sur l’apport de la «civilisation» dans ces contrées perdues.

Inverser les rôles Theo explore l’Amazonie depuis des années et il a entendu parler d’une plante miracle, la yakruna. Maintenant qu’il est malade et affaibli, la nécessité de la trouver se fait pressante. Son guide l’amène chez Karamakate, un jeune chaman seul capable, selon lui, de trouver le lieu mythique. Mais Karamakate ne voit en Theo que le complice des massacreurs de son peuple dont il est le seul survivant. Il accepte de les guider, mais à contre-coeur. Quarante ans plus tard, Evan rencontre un Karamakate âgé, lui demandant aussi de l’aider à retrouver cette yakruna et les traces de Theo disparu. Mais Karamakate ne se souvient plus bien. Qui donc va alors guider qui?


El abrazo de la serpiente reprend le flambeau d’une tradition qui a longtemps défini le cinéma latinoaméricain: le réalisme magique, onirique, cher aux Fernando Solanas, Glauber Rocha et autres Fernando Birri. Alors ça foisonne de trouvailles esthétiques, de situations allant jusqu’au burlesque, cela joue aussi avec le temps et l’espace, car les deux époques se croisent et en quelque sorte se répondent. Evans suit les pas de Theodor, mais ce sont deux mondes qui n’ont rien de commun qu’ils visitent. Le chaos engendré par la présence envahissante des Blancs aura tout bouleversé - et pas pour le meilleur. Au détour d’une scène Ciro Guerra se moque ironiquement du Fitzcarraldo de Werner Herzog et du colonel Kurtz d’Apocalypse Now. On l’aura compris Ciro Guerra a voulu inverser le regard, tenté de d’imaginer un récit d’une expédition non pas raconté du point de vue de l’explorateur comme il est d’habitude, au contraire c’est le regard des «explorés» que veut transmettre la caméra et le film. Cette inversion pertinente et nécessaire des rôles donne une tonalité rafraîchissante et légère à un propos tout ce qu’il y a de plus sérieux.
Martial Knaebel
Durée
124 minutes
Langue
VO espagnol, divers
Sous-titres
allemand, français
Qualité
1080p
Disponibilité
Allemagne